Face à l’urgence environnementale et face aux nouvelles instabilités géopolitiques et tensions persistantes sur la chaîne logistique après deux ans de pandémie, voici les villes et les territoires invités à redécouvrir les espaces, les réseaux et les populations qui rendent possible leur fonctionnement quotidien, mais qui restent souvent invisibles aux yeux des usagers.
Internet, dont le fonctionnement repose sur quelques câbles sous-marins au milieu des océans, en est une illustration emblématique : le développement du numérique et de la « dématérialisation » – à l’heure où certains rêvent de construire des métavers de plus en plus sophistiqués – repose sur des infrastructures bien matérielles souvent inaccessibles au premier regard. Rendre visibles ces infrastructures (fibre, antennes, data centers) c’est pouvoir mieux mesurer les ressources qu’elles consomment et imaginer leur développement futur.
À l’inverse, certaines infrastructures apparaissent comme trop visibles à une partie de la population. Les lignes à haute tension, éoliennes et panneaux solaires emblématiques de la transition énergétique cristallisent ainsi de nombreuses oppositions. Comment favoriser l’acceptabilité de ces nouvelles infrastructures et leur insertion dans les paysages tout en limitant l’artificialisation des sols ? Cette question se pose à l’identique pour la réindustrialisation de l’économie, que de nombreux citoyens et responsables politiques appellent de leurs vœux et qui impose de repenser la place des espaces de production, de consommation et de logement en milieu urbain.
Une programmation artistique complète le programme de conférences et d’ateliers proposés tous les après-midis du lundi 20 au samedi 25 juin.
Programme des conférences et ateliers
Jour 1 – Lundi 20 juin
14h00 – La face cachée de la smart city
15h30 – L’ombre au tableau ? Le numérique à l’heure de la sobriété énergétique
16h30 – Promenade/atelier : la ville et les sens
18h30 – Donner à voir : la carte comme révélateur du territoire
19h30 – « Earthsatz » : performance sonore et visuelle de Pierre Lafanechère
— avec : Guillaume Pitron, journaliste d’investigation, Sébastien Soriano, directeur général de l’Institut Géographique National, collectif Science and the City
Jour 2 – Mardi 21 juin
14h00 – Le temps du projet, le temps de la biodiversité
16h00 – Les sols, l’autre richesse du foncier
18h00 – « Sound of science » Conférence « binaurale » d’Antoine Bertin
19h30 – Concert: Cabaret contemporain
— avec : Marc-André Selosse, biologiste, Museum National d’Histoire Naturelle
Jour 3 – Mercredi 22 juin
14h00 – Les nouvelles géographies de la réindustrialisation
18h00 – Dark city : la marque du e-commerce sur la ville
20h00 – Vivre caché : quand les sous-sols des villes inspirent le cinéma
— avec : Isabelle Patrier, directrice France, TotalEnergies, Emmanuel Grégoire, premier adjoint, Ville de Paris
Jour 4 – Jeudi 23 juin
14h00 – Une menace fantôme ? Les littoraux face à la montée des niveaux marins et au recul du trait de côte
16h00 – Quelle place pour les réseaux urbains dans la ville résiliente ?
18h – Des éoliennes à perte de vue ? Les paysages de la transition énergétique
20h – Les Villes invisibles d’Italo Calvino : le monde urbain au-delà des apparences
— avec : Jacques Lévy, géographe, Isabelle Saint-Yves, musicienne
Jour 5 – Vendredi 24 juin
15h30 – Voyage dans le métavers : de la science-fiction à la réalité
16h30 – Albertine Meunier, Data Dada, « La patate chaude » une réflexion sur les NFT
17h00 – L’architecte et la marque de l’anthropocène
— avec : Paul Ardenne, architecte, Jeanne Marchalot, responsable du France.tv Story Lab
Samedi 25 juin
14h30 – Visite du nouveau Musée des Égouts de Paris