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Smart cities, entre circulation mondiale et cultures locales

Invitée par le Forum Urbain Mondial qui s’est tenu cette année à Abu Dhabi du 9 au 13 février 2020 sur le thème Villes d’opportunités : relier culture et innovation, La Fabrique de la Cité organise une table-ronde réunissant cinq intervenants internationaux de renom afin de discuter des enjeux politiques et culturels en jeu dans l’aménagement des smart cities. Intitulé La smart city, entre circulation mondiale et cultures locales, l’événement a été l’occasion d’un vaste tour du monde de l’Inde, au Togo, en passant par la Méditerranée, la Colombie, l’Europe de l’ouest et le Canada, où le projet torontois de Sidewalk Labs bute, justement, sur des considérations bel et bien politiques… et culturelles.

Quand on parle de la smart city, on l’évoque souvent au singulier, comme si le modèle s’imposait en soi, sans doute en raison des approches génériques qui caractérisent, à l’origine, sa formalisation par les grands groupes de la tech étasunienne. Pourtant, sa circulation globale ne peut faire l’économie du constat de son adaptation à des contextes très variés : de la mission indienne pour les cent smart cities, aux expérimentations japonaises, européennes, sud-coréennes, ou africaines, la smart city n’est plus une évidence, tant se sont hybridées et mélangées ses multiples déclinaisons ou interprétations nationales et locales. Derrière l’idée générale que l’on ne rencontre finalement nulle part véritablement, la smart cityest fondamentalement une construction contextualisée, inscrite dans des territoires et leurs multiples enjeux concrets.

L’erreur d’une vision homogénéisante est sans doute d’avoir considéré un capteur comme simplement un capteur, qui se connecte ou se déconnecte n’importe où selon n’importe quelle modalité technique. Or, un capteur n’est pas un objet hors sol, c’est aussi un concentré de culture : culture de l’ingénieur qui le conçoit (innovation) ; culture de l’urbaniste qui pense la ville – objet culturel et politique par excellence – où il est mis en œuvre (urbanisation) ; culture de l’usager, enfin, qui l’utilise et interagit au quotidien (usage).

Comment la culture infléchit-elle les approches des technologies numériques et leur implémentation urbaine ? En quoi chaque smart cityest-elle unique et répond à des cultures d’aménagement radicalement différente ? Pourquoi une même smart cityne peut-elle être dupliquée industriellement à l’infini quel que soit les territoires et les villes concernés par sa mise en place ? En un mot, pourquoi la smart city est-elle d’abord un produit politique et culturel avant d’être un objet technologique ?

 

Pour y répondre, La Fabrique de la Cité a invité, le 10 février, Sénamé Koffi AGBODJINOU, architecte (HubCité), Pushpa ARABINDOO, chargée de cours et de recherche (University College London), Hugues PARANT, directeur général (Etablissement Public d’Aménagement Euroméditerranée) et Cécile MAISONNEUVE, présidente(La Fabrique de la Cité) pour une table-ronde modérée par Raphaël Languillon-Aussel, chargé d’études senior à La Fabrique de la cité.

Voici le récit de cette conférence en quelques tweets (en anglais) :

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La Fabrique de la Cité

La Fabrique de la Cité est le think tank des transitions urbaines, fondé en 2010 à l’initiative du groupe VINCI, son mécène. Les acteurs de la cité, français et internationaux, y travaillent ensemble à l’élaboration de nouvelles manières de construire et reconstruire les villes.

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